Je lance les hostilités avec... du fluff !
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Tilée, année 2472 selon le calendrier impérial.
La différence fondamentale entre les gens de la basse extraction et ceux des hautes sphères, c’était la capacité qu’avaient eu ou n’avaient pas eu, à un moment donné, un de leurs ancêtres à transformer une tuile, un coup du sort, obstacle, en opportunité.
Il y a trois cent cinquante sept an, Uguccione Sanudo avait été l’un de ceux là. Lorsque la petite localité côtière de Monte Veccio, en Tilée, avait été mise à sac par les pirates, il avait été celui qui avait su rebondir. Certes, l’histoire aura retenu le grand bâtisseur, le faiseur de miracle, celui par qui ce qui était resté un petit village de pêcheur pendant des siècle s’était muté en port marchand florissant, fleuron du Sud de la péninsule. La réalité était connue des descendants d’Ugucione, et préservée précieusement comme une grande leçon et comme un secret dont la révélation nuirait assurément à la réputation de la famille.
Alessandro Pirro Galluzio de Veccio, Duc de Lucini, connaissait bien cette histoire, passée de génération en génération. Uguccione Sanudo n’avait en fait été qu’un pauvre hère, jeté sur les routes après la désolation de la région et qui en avait été réduit au banditisme miséreux. Pire encore, lorsqu’avec ses compagnons ils en furent réduit à rançonner une carriole sur les chemins escarpés des contreforts des Apuccini, son propriétaire se trouva être un rude maréchal ferrand qui se défendit fort bien et broya mortellement les compagnons d’infortune de l’ancêtre d’Alessandro. Malgré tout, il parvint à vicieusement crever un oeil de l’artisan et fini par prendre l’avantage.
Le butin de cette embuscade désespérée en avait été rempli de symbole : une cargaison de clous.
La tuile quoi.
C’est pourtant à partir de ces clous qu’Uguccione rebondit. Il su tout de suite trouver l’intérêt de la cargaison dans une région en plein désarroi et en plein reconstruction. Il vendit les clous à très bon prix et, partant de là, augmenta rapidement son pécule. Acheta une seconde charrette, commença à approvisionner pain et vin, puis de l’huile d’olive, des cordes, de la toile…
En quelques années Monte Veccio s’imposait comme puissance régionale et Uguccione Sanudo était anobli et devenait Uguccione de Veccio.
Alessandro se resservit un verre de vin. Un vin rouge profond, tirant sur le violet, un vin brut, ni sirupeux, ni capiteux, un Primitivo de Monte Veccio. Tout en buvant il réfléchissait à la manière de transformer la tuile que la femme rougeaude devant lui tenait dans ses bras en opportunité. Membre d’une maison respectée, fiancé à une femme sans grand intérêt que celui d'accroître la position des De Veccio, un bâtard était pour le moins embarrassant. Il se maudit pour cet écart. Toutefois, l’enfant paraissait sain. S’il prenait de sa mère, journalière robuste, la solidité et de son père, la beauté et l’intelligence, alors il deviendrait sûrement quelque chose. Quelque chose d’utile.
“Va. Elève le et prend en soin, je m'assurerai que tu as ce qu’il faut pour ça. Et quand il aura l’âge, envoie le aux balistiere.”
Je me lance dans un de ses trucs moi...
