Citation :Zob. On ne vous apprend pas à ne pas répondre à des sujets d'il y a cinq ans à l'école?Bah, ça prouve simplement que le rôle de transmission des archives warmaniennes fonctionne.
A ce titre, tu as amha laissé passer plusieurs insuffisances chez ton padawan, Slereah, qui pourrait induire quelques erreurs d'appréciation contemporaines :
une planète-ruche sans gouvernement : pas bien.
Un monde-ruche impérial, autrement dit urbanisé à l'excès, dépend forcément de l'Adeptus Terra et de ses sous-institutions (par exemple, la "douane légère" gagnerait ici à être remplacée par des garnisons Adeptus Arbites règlementaires).
Le pouvoir régalien des space marines sur ces mondes est au mieux invisible, profitant juste des entrelignes d'un Codex Astartes qui sacralisa le partage et l'équilibre des pouvoirs impériaux.
L'absence de dîme, "malgré la richesse des Iron Guard", est également paradoxale. Certes, le chapitre est exempté de droit de par son rôle de protection et de par le troc (vivres, matières premières) qui le lie façon hémodollar aux territoires qu'il protège, mais si ces territoires se livrent au négoce galactique de fer (ou à la simple vie sous le regard de l'Empereur), ils sont évidemment contrôlés comme toute source stratégique par l'autorité centralisée standard de l'Imperium, qui prélève de quoi se financer.
De même, si le chapitre recrute parmi les gangers de trois mondes, il est donc induit une stratification sociale de la population, les gangers représentant des marginaux, anarchiques, rebuts d'autres strates plus normalisées comme les ouvriers et les spyres (lesquelles ont pour but d'alimenter l'aristocratie et la méritocratie impériales).
Deux mondes-forges : pas bien.
Les mondes-forges sont un privilège de l'Adeptus Mechanicus, qui en concentrerait rarement deux dans le même système (si ce n'est pour abriter un C'tan ;)
La dépendance de ces deux mondes envers le monde-ruche sous-entend ici des mondes-usines, devenant difficilement discernables du monde-ruche, sinon simplement spécialisés.
Délaisser les armures énergétiques des marines morts au combat est un discours orienté envers <i>l'école productiviste</i>, qui considère a contrario de <i>l'école du reliquaire</i> que l'armure énergétique est produite en masse car seul le surhumain qui la porte importe. Ce débat est ancien et demeure, mais :
- d'une part, la part de métaux dans la composition de l'armure MK7 est infime, au profit de matériaux composites (céramite, plastacier) et de fibres neuro-optiques (il faut remonter à la MK3 pré-Imperium, à "l'Armure de Fer", pour que cette importance du métal émeuve).
- d'autre part, on en sent même le substrat ici, la priorisation de ce qui fait un space marine est très clairement hiérarchisée dans le fluff : d'abord les glandes progénoïdes, puis l'armure-relique et enfin le bolter sanctifié. L'enveloppe corporelle, liant mou de ces trois composants, en a la plus faible importance et ne doit parfois qu'à la nature de la blessure (prothèses) et au cerveau qu'elle abrite la très rare sanctuarisation dans un dreadnought (bien que la V5 semble désormais contredire cette tradition en surdotant les chapitres de cette variante humaine de l'exoarmure tau). Préciser ici l'abandon sur champ de bataille des corps armurés pour valoriser l'opulence métallifère devient amha fluffiquement contre-productif.
J'abonde également dubitativement quant aux vigies d'archivistes laissés sous escorte sur des mondes fraichement "colonisés" : outre cette diaspora coûteuse qui ne témoigne que de l'appréhension difficile (mais pertinente) des communications et de la logistique impériales, un chapitre Codex n'opère pas seul et surtout pas en colonisation, qui n'est plus du tout son rôle depuis l'Hérésie d'Horus (Missionaria Galaxia, commerçants, vétérans GI et explorators de l'AM les ayant très efficacement remplacés depuis, déplaçant les centres de renseignements vers d'autres sphères que celles de la descendance des Primarques).
Bref, créer un fluff de chapitre n'impose pas de considérer que ledit chapitre est fatalement seul dans l'univers, au contraire : comme l'ont compris tous les chapitres Codex (et les autres) depuis 10 000 ans, l'autonomie guillimane n'est pas l'indépendance Ultramarine.