[Deadzone, Warpath, Firefight, Overdrive et Dreadball] Lore de la licence

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Et les monstres vinrent...

Les profondeurs de l'espace offrent une source infinie de sujets d'émerveillements et d'opportunités à saisir, un fait que les toutes jeunes corporations qui financèrent les premiers voyageurs venus de l'Ancienne Terre, ont grandement apprécié. Ils exploitèrent toutes les ressources et les espèces des planètes habitables qu'ils rencontrèrent, ce qui mena à terme à l'avènement de la plus grande civilisation connue de l'histoire humaine : la Sphère de Co-Prospérité Galactique.

Les corporations sont bien plus souvent motivées par le profit et l'avarice que par la sagesse et de l'altruisme. Agir en accord avec cette nature ne se fait pas toujours dans l'intérêt supérieur de l'humanité. Un fait qui ne trouva pas illustration plus patente qu'au cours des mésaventures survenues dans le cluster de systèmes stellaires situés au nord-ouest du noyau galactique, une zone surnommée depuis l'Arc de Mort.

Le GCPS avait pourtant été averti de se tenir à bonne distance de ces mondes. Des émissaires de l'Empire Asterian (des Conseillers du Tesseract, rien de moins !) avaient même rencontré des membres du Conseil, les dirigeants des corporations, et, ensemble, ils convinrent d'un arrangement : les corporations respecteraient scrupuleusement les frontières de l'Empire Asterian et Asteria limiterait ses interventions militaires. Mais pour une civilisation bâti sur l'appât du gain, aucune muraille n'est assez haute. La perspective de s'emparer des richesses extraterrestres supposément présentes dans l'Arc de Mort se révéla bien trop tentante.

Il était manifeste que les Asterians disposaient d'une technologie et d'une opulence dépassant de loin les rêves les plus fous du GCPS. Bien des corporations auraient préféré se damner plutôt que de passer outre. Ils se rendirent donc dans l'Arc de Mort.

Ils n'y trouvèrent que leur damnation.

En fait, au lieu des richesses et de la puissance supposée, ceux qui enfreignirent la frontière ne découvrirent que monstres et destruction. Ils mirent à jour l'Infection, une menace que bien des membres de Corporation Central considèrent comme l'ennemi le plus important à l'échelle galactique rencontré jusqu'ici.

Il s'agit d'un agent biologique d'une virulence sans pareille. L'Infection est capable de muter les êtres vivants jusqu'à ce qu'il ne ressemble plus à leur forme d'origine.

Le GCPS répondit à cette menace de la seule manière qui lui était accessible : un blocus militaire colossale fut mis en place assortie à la création du Protocole de Confinement. Ces mesures de quarantaine suffiraient à isoler totalement les planètes voire les systèmes envahis par l'Infection derrière un mur de silence et de cuirassés spatiaux. Tandis que le GCPS édictait ses protocoles et que les Clades Guerriers Asterians patrouillaient sur leurs propres mondes morts, l'Infection se répandait et ourdissait son plan. Elle a déjà infiltré bien plus de mondes que quiconque pourrait le suspecter, implantée là par son mystérieux créateur via d'étranges artefacts qui relâchent le mutagène peu de temps après leur découverte. L'Infection a déjà fait sienne des dizaines d'avant-postes, de planètes et même des systèmes entiers. Ses armées sont déjà en mesure de repousser n'importe quel adversaire présent dans la galaxie.

L'Infection s'est aussi emparée de plusieurs flottes de vaisseaux de guerre. Elle a retourné les armées envoyées pour la combattre contre ses adversaires afin de servir ses sinistres fins. Elle se meut, elle a faim et elle enrage. Nul ne sait où ses flottes silencieuses poindront mais elles ne laisseront que la mort dans leur sillage. Nul n'est hors de son atteinte.

'Comment ça, ils ont des tanks ?'

'Ce n'est qu'un groupe de goules débiles.' C'est ce que le major avait dit au cours du briefing le matin même. Les gars s'étaient bien marrés en l'écoutant, occupés qu'ils étaient à siroter leur café chaud tandis qu'ils recevaient leurs ordres de bataille. Cinq sections pénétreraient dans la cité par le sud pendant que le reste de l'armée, incluant le 3ème bataillon du caporal Jac Rieger, se déploierait en escarmouche de chaque côté de la colonne de progression principale. Ils allaient rencontrer l'ennemi, aucun doute là-dessus. La deuxième compagnie avait d'ailleurs essuyé quelques pertes la semaine dernière. Mais que les hommes se rassurent : ils ne rencontreraient que des goules, de la chair à canon, qu'ils n'auraient aucun mal à éliminer. A en croire le major, c'est tout juste si l'ennemi ne se mettra pas sagement en rang pour recevoir une balle dans le crâne.

Tout ça avait du sens à l'époque, dans la tente confortable qui accueillait le briefing, à 5 km de la ligne de front. Mais maintenant, alors que les tirs de mortiers sifflaient au-dessus de la tête de Rieger, il n'en était plus si sûr. Il était plaqué tout contre le muret de débris et de sable que ses hommes avaient érigé pour avoir un couvert. Il se recroquevilla en se préparant à un énième impact. La plupart des tirs étaient si mal ajustés qu'ils n'avaient pas d'autre effet que de forcer les marines à agripper leurs casques et à faire profil bas. Mais son escouade essuyait une telle grêle de tirs que fatalement, l'un des obus finirait bien par toucher quelqu'un.

Rieger entendit une explosion quelque part derrière lui et sentit une vague de chaleur lui déferler sur le dos. Des hommes criaient, quelqu'un hurlait de douleur : la MULE du peloton venait de subir un tir direct. Sa carcasse calcinée illuminait le ciel nocturne. Puis il y eut d'autres cris paniqués le lot de la position défensive. Rieger sentit une vibration à la fois familière et terrifiante faire trembler le sol.
"Des blindés ! Putain, ils ont des blindés !"

Rieger pouvait les voir maintenant. Une dizaine de formes massives, tout en angles, émergeaient de la brume à quelques centaines de mètres. Des faisceaux d'énergie aveuglants ionisèrent l'air tout autour de lui et commencèrent à entamer la berme, en générant des nuages de poussière pulvérisée et de débris alors que les Lancers ouvraient le feu. Rieger se retourna une nouvelle fois et, alors qu'il contemplait l'épave fumante qui était son seul ticket de sortie hors de cet enfer, il se surprit à se demander qui 'ces goules débiles' l'étaient vraiment...

Excès de confiance

Les premiers temps hors de son système solaire d'origine furent des moments pour le moins difficiles pour les humains. A l'époque, les voyages interstellaires étaient des entreprises peu fiables, lentes et pleines de dangers. Beaucoup des vaisseaux coloniaux qui quittèrent la Vieille Terre disparurent dans la vide sidéral. D'autres réussirent à atteindre des planètes d'apparences prometteuses vues depuis les meilleurs télescopes disponibles avant le lancement. Mais une fois sur place, les colons sortis de leur sommeil cryogénique ne découvrirent que des planètes infernales dénuées des moindres ressources de base nécessaires pour survivre plus de quelques semaines. D'autres infortunés furent la proie de formes de vie hostiles ou d'épidémies inconnues. Certaines colonies qui réussirent la phase d'implantation initiale finirent par être détruites à la suite de conflits avec d'autres implantations rivales.

Mais que ce soit par chance ou grâce à leur détermination, certains de ces groupes survécurent, et, petit à petit, ils réussirent à surmonter les immenses embuches rencontrées pour se ménager une nouvelle vie par-delà les étoiles. Finalement, ces fragiles colonies parvinrent à entrer mutuellement en contact, formant ainsi la Première Sphère d'Expansion du GCPS. En dépit d'un désir d'indépendance farouche, sans doute consécutif au fait d'avoir dû survivre seul pendant si longtemps, il devint cependant rapidement clair qu'une forme de gouvernement central allait se montrer nécessaire pour gérer le partage des ressources et s'assurer de l'équité des accords commerciaux entre les colonies. Ou, comme elles en vinrent vite à s'appeler, les corporations. C'est ainsi que le GCPS naquit.

Le progression de l'humanité aurait pu continuer sur ce rythme très lent si le Moteur McKinley n'avait pas été inventé. Avant cette invention révolutionnaire, les vaisseaux du GCPS ne pouvait voyager qu'à une vitesse approchant légèrement celle de la lumière. Mais avec la capacité de se déplacer à la vitesse de la lumière - et même largement supraluminique, les richesses galactiques s'offraient aux mains avides des corporations. Une véritable ruée vers l'or se produisit quand des milliers de vaisseaux d'exploration se dispersèrent depuis le Noyau suivis par des millions de vaisseaux de colonisation remplis de trappeurs, de techniciens, de mineurs et d'ingénieurs. Quand la frontière est infinie, les possibilités le sont tout autant. Mais les distances à parcourir étaient tellement colossales que même avec le recours au moteur Mc Kinley, il s'écoula bien des années de temps standard avant que les éclaireurs de Canco Ltd, un spécialiste de l'exploration et de la cartographie stellaire finissent par approcher la frontière septentrionale de ce qui deviendrait la quatrième sphère d'expansion.

Ils ne furent pas particulièrement surpris de trouver plusieurs clusters composés de mondes stériles, chacun comportant des signes évidents d'habitations par des espèces apparemment éteintes. Plusieurs espèces extraterrestres avaient été intégrées avec succès au sein du GCPS à cette époque et d'autres avait été exterminées. L'existence d'autres races intelligentes était un fait irréfutable. La découverte de ruines sur des planètes liminales n'étaient pas une motif de préoccupation, étant donné à quel point l'humanité avait elle-même frôlé l'extinction dans un passé récent. Au fond, la cause de leur disparition importait peu. La théorie dominante à l'époque voulait que le GCPS était bien assez puissant et intelligent pour ne pas reproduire les erreurs de ces espèces disparues. L'exploration reprit donc de plus belle.

D'après les rapports des équipes d'exploration, plusieurs demandes d'appropriation préliminaires concernant les 'mondes fantômes' avaient été remplies auprès de Corporation Central et de petites équipées de têtes brûlées furent envoyées sur place pour y voir plus clair. Il s'écoulerait plusieurs décennies avant que le moindre vaisseau de colonisation soit à portée de ces mystérieuses planètes à la frontière de l'espace 'civilisé'. Pendant ce temps, ces planètes se forgèrent une réputation bien à elles.

Des légendes folles commencèrent à courir dans les bars des stations spatiales des sphères extérieures, des légendes qui évoquaient des guerriers spectraux et des enlèvements sinistres. On racontait même que des expéditions minières entières avaient disparu mais il ne fut pas plus prêté crédit à ces histoires qu'aux milliers d'autres récits effrayants qu'on pouvait entendre dans ce genre d'endroit. La triste vérité, c'est que littéralement des milliers de vaisseaux du GCPS disparaissent chaque année standard, victimes de pirates, d'un problème de navigation ou de phénomènes stellaires inconnus.
Mais l'aura mystique qui entourait les mondes de Canco, ou l'Arc de Mort comme on en vint à les appeler, a largement augmenté quand le Conseil a déclaré ces mondes comme étant hors limite. Le Conseil avait rempli jusqu'ici une fonction plus ou moins administrative. Il jouait parfois un rôle de médiateur en cas de différents entre corporations, en légiférant sur les échanges commerciaux ou en servant en temps que corps diplomatique. Son importance et son pouvoir ont sans doute été renforcés par des guerres comme la Guerre du Front Court au cours de laquelle la nécessité d'un organe de commandement militaire capable d'unifier les différentes forces armées du GCPS s'était montrée nécessaire. Mais interdire clairement l'accès d'une zone à la frontière du GCPS était une disposition bien plus bien autoritaire et agressive que tout ce que le Conseil avait effectué jusqu'alors.

Il y eut deux raisons présidant à cette décision radicale. Premièrement, fait connu uniquement de quelques personnes du GCPS, le Conseil avait secrètement missionné la corporation Lu-Fan pour qu'elle enquête sur les mondes abandonnés situés au nord-ouest du GCPS. Ce qu'il y découvrirent les alarma au plus haut point. Ils y virent des signes de civilisations avancées ayant sombré dans l'anarchie avant de s'effondrer en un laps de temps très court. Lu-Fan découvrit aussi des signes de conflits multiples avec emploi de l'arme atomique ainsi que d'autres signatures énergétiques que les équipes de la corporation furent incapables d'identifier.

Deuxièmement, les Asterians avaient émis des avertissements. La prise de contact entre les deux grandes puissances galactiques n'était alors que très récente et bien que Asteria Prime ne semblait pas avoir l'intention de faire du commerce ou de négocier des droits d'accès à leur territoire, ils se montrèrent très prolixes au sujet de l'Arc de Mort.
Des diplomates furent désignés de part e d'autre. Une rencontre entre deux membres du Conseil et des Asterians venus de leur monde capital fut organisée. Le mélange entre les données récoltées par Lu-Fan et ce que les Asterians jugèrent bons de montrer aux membres du Conseil s'avéra suffisant pour que soit émis l'ordre indiquant que l'ensemble des planètes comprises dans l'Arc de Mort étaient interdites aux citoyens du GCPS.

Pour faire respecter cet édit, le GCPS déploya une grande armée composée de commandos orques nouvellement recrutés. Ils furent déployés de manière à former un blocus tout le long de la frontière Sud de l'Arc. Ce déploiement défensif et statique n'était pas une tactique commune pour les orques (leurs soldats jouaient habituellement un rôle de troupes de choc contre les autres races extraterrestres) mais ils eurent bien vite la possibilité de faire leur preuve au combat.

'Selmer&Frin', une corporation nomade, tenta de forcer le blocus quelques mois à peine après sa mise en place en envoyant une flotte modeste à travers un point faible dans la ligne de défense près du champ d'astéroïdes de Burges. Plusieurs autres entreprises avaient également fait part de leur vif mécontentement envers Corporation Central et, de fait, envers le Conseil à sa tête, au sujet des décisions concernant les mondes de Canco. La plupart considéraient que la compensation financière qui leur avait été versée pour pallier à l'absence d'exploitation de ces planètes tout à fait insuffisante. D'autres entreprises estimaient que le Conseil ne disposait pas la légitimité nécessaire pour dicter leurs conduites aux corporations. Les représentants de Selmer&Frin firent même savoir que les territoires dont ils avaient acheté les droits auprès de Corporation leur appartenaient toujours et qu'ils n'avaient aucunement l'intention de les abandonner.
Mais comme bien d'autres avant eux, les capitaines des vaisseaux de S&F sous-estimèrent grandement le sens tactique des Orques chargés du blocus. Leur petite flotte fut bien vite interceptée et détruite sans autre forme de procès. Les fonds de l'entreprise furent saisis et leurs licences d'exploitation révoquées. S&F n'existait plus.

Les scientifiques de Lu-Fan, c'est-à-dire les quelques humains à avoir mis le pied sur les planètes de l'Arc de Mort, connurent un destin semblable. Tous les avant-postes de recherches de Lu-Fan furent promptement fermés. Tous les membres du personnel ainsi que les objets de recherche furent déplacées sous la surveillance d'une garde d'Exécuteurs vers le monde reculée de Nouvelle-Czechia, le premier Site Noir du GCPS. Les risque d'une contagion qui aurait permis au pathogène responsable de la destruction de l'Arc de Mort de se répandre était bien trop élevée pour qu'on prenne le moindre risque. A supposer que cette mesure extrême ait été prise dans une volonté sincère de protéger les populations, elle présenta également le grand avantage de réduire complètement au silence tout témoin qui aurait pu relater ce qu'il avait vu dans l'Arc de Mort.

Ces démonstrations de force de la part du Conseil qui ne passèrent pas inaperçues. Elles furent plutôt bien accueillie par les corporations (du moins en public...) qui étaient disposées à admettre le fait que même un marché totalement dérégulé avait besoin de reposer sur des bases solides pour être efficace. Mais d'autres firent montre de moins d'enthousiasme car ils estimèrent que la liberté d'entreprendre et l'indépendance, les deux idées principales qui leur avaient permis de s'échapper de la Vieille Terre par le passé pour trouver un autre foyer dans la galaxie, couraient le risque d'être bafouées. Aucune administration, clamèrent-ils, n'avaient le droit de dire à un homme où il pouvait voyager ou ne pas voyager et où faire du commerce. Une telle attitude aurait pu marcher par le passé mais les temps avaient changé : l'homme disposait désormais d'une galaxie entière à explorer.

La Maison Grâce prit la tête de ces voix dissidentes. Elle entretenait des liens historiques avec les tout premiers vaisseaux coloniaux à avoir quitter le système solaire. Se laisser dicter sa conduite par des administratifs, qui plus est des personnes qui n'avaient pas été élues et siégeant à des milliers d'années lumière, voilà qui n'était pas du tout le genre de la Maison.
Le patriarche et commandant en chef de la Maison Grace, un certain Cadmeyer Grace, donna l'ordre à ses capitaines de vaisseaux de trouver un moyen de pénétrer dans l'Arc de Mort, autrement dit de forcer le blocus, pour installer des bases dans le secteur dans l'idée d'en mener l'exploration.

Sur des enregistrements obtenus par l'ETCU, on peut entendre le patriarche dire ceci : 'La Maison Grace et l'Humanité elle-même ne se laissera pas détourner de sa destinée manifeste par des histoires de fantômes ou par les décrets des plumitifs cachés dans leur jolis bureaux bien loin de la frontière. Nous ne plierons pas, nous ne laisserons pas intimider par leurs gouvernements illégitimes et leurs mesures anticapitalistes. Et leurs larbins extraterrestres ne nous arrêteront pas non plus.'

On ne peut que supputer sur les buts à long terme poursuivis par Grace. Il avait peut-être l'intention de fonder son propre GCPS, établis sur les planètes de l'Arc de Mort. C'est du moins un des chefs d'accusation qui fut retenu pendant son procès, qui eut lieu dans le Noyau quelques années plus tard. Mais il est possible que le désir profond de Grace ait tout simplement été celui de toutes les corporations : jouir d'un accès illimité à tout ce qu'il pourrait découvrir, se l'approprier et pouvoir défendre ce droit contre quiconque l'empêcherait de l'exercer. Les avancées technologiques et les richesses apparentes de l'espace Asterian commençaient tout juste à être comprises à cette époque, aussi on ne peut pas non plus sous-estimer le rôle qu'une avidité au fond très ordinaire a pu avoir dans sa décision. Quelles que furent ses intentions réelles, Grace finit exécuté pour haute trahison mais pas avant qu'il ne révèle que sa maison avait envoyé non pas une mais bien trois flottes dans l'Arc de Mort ! Aucun vaisseau n'était encore revenu. Mais lorsqu'ils le firent, ils n'abritaient plus les braves membres d'équipage audacieux qu'on avait envoyé trouver une vie meilleure dans l'Arc de Mort.

Non.

Ces hommes étaient devenus des monstres.

mort d'un système

Le GCPS connut bien des bouleversements suite au procès de Grace, incluant bien entendu la Rébellion Mandrake et la création du corps des Exécuteurs. Les Orques qui patrouillaient le long de la frontière pour la protéger été partis depuis bien longtemps, remplacés par les Exécuteurs de la Longue Veille, quand une flotte de vaisseaux émergèrent soudainement de l'Arc.

Certains bâtiments émettaient des codes de transpondeurs qui correspondaient à ceux de l'expédition Grace mais d'autres restèrent totalement silencieux. Bavards ou non, ils se lancèrent tous dans un assaut d'envergure et continu ciblant différents points de la Longue Veille. Malgré leur conception avancée et leur puissance de feu, des dizaines de vaisseaux Exécuteurs fut détruits ou gravement endommagés à la suite d'attaques consistant en des éperonnages suicidaires par l'assaillant. Nombre de ces vaisseaux endommagés furent abordés par des créatures qui présentaient une ressemblance avec des humains barbares et difformes. Ils étaient vêtus de peaux humaines et maniaient des poignards et des haches de facture grossière.

La Longue Veille aurait bien pu être anéantie si le colonel A.Q. Niro Faysal, un officier Exécuteur, n'avait pas pris une décision décisive.

Niro-Faysal eut pour tâche difficile de réorganiser rapidement les éléments épars de la flotte et de mettre en œuvre une série complexe d'assauts, de feintes et de contre-attaques qui lui aurait permis de concentrer la majeure partie de sa puissance de feu contre les plus grands vaisseaux de la flotte infectée. Alors que le conflit s'approchait dangereusement des quartiers généraux de la Veille, cet action de ralliement eut pour conséquence de disperser les éléments de la flotte de l'Infection. Les Exécuteurs furent ensuite libres de lancer plusieurs missions de traques et d'extermination des vaisseaux ennemis restant.

Il fallait aussi prendre en compte la tâche ingrate consistant à purger un à un les vaisseaux de la Veille.

Un peu plus d'une dizaine de vaisseaux Exécuteurs avaient été envahis par les forces de l'Infection : leurs équipages avaient fini infectés ou morts. Les Infectés avaient joint leur force aux envahisseurs pour submerger la garnison d'Exécuteurs encore valides dans le vaisseau. Certains des hommes et de ses femmes avaient fidèlement servi le GCPS avec les honneurs pendant des années. Ils étaient réduits à l'état de zombies décérébrés, un destin qui frapperait quantité de personnes par la suite au cours de chacune des épidémies d'Infection. Ils furent tous abattus sans que personne n'y prit aucun plaisir et leurs vaisseaux furent sabordés.

La Longue Veille, théoriquement toujours en mesure de remplir sa mission, était en réalité très diminuée : elle s'avéra incapable de détruire tous les vaisseaux qui avaient surgi de l'Arc. C'est ainsi qu'une flotte infectée, toujours puissante quoiqu'aux effectifs bien moindres, pénétra dans le territoire du GCPS. Le premier monde qu'elle croisa fut la Nouvelle Parris, une planète centrale du secteur Sotto.
Parris avait été fondée au cours de la Quatrième Sphère, bien avant la venue de l'Infection. Elle était peuplée de rudes travailleurs, composés en majorité d'ouvriers employés par un conglomérat de corporations spécialisés dans la terraformation. La vie sur les mondes frontaliers n'était pas une partie de plaisir mais ces personnes croyaient en la possibilité de se ménager une place à la frontière du GCPS, un endroit que leurs enfants et les enfants de leurs enfants pourraient considérer comme leur foyer dans les années à venir. Quand l'Infection fondit sur la planète, la Nouvelle Parris se changea en abattoir à ciel ouvert.

Il est difficile de se référer à des données fiables. Les habitants de Parris n'étaient pas favorables à ce que leurs moindres faits et gestes soient enregistrés par Corporation Central et par conséquent ils renâclaient à lui faire parvenir les données habituelles. Mais les manifestes de vol et les quelques données de recensement mentionne une population totale d'environ deux millions d'habitants, avec une marge d'erreur pouvant aller jusqu'à dix millions. L'Infection extermina l'ensemble de la population en moins d'un mois standard...

Quelques courtes vidéos mises en ligne sur des réseaux privés par le lanceur d'alerte 'Karma' permettraient de se faire une idée des créatures qui ont attaqué la Nouvelle Parris.

On peut y voir des soldats contrefaits, semblables à ceux qui s'en prirent aux vaisseaux de la Longue Veille mais aussi des créatures bien plus grandes : notamment de monstrueux quadrupèdes, des créatures aussi grandes qu'un wagon de fret et deux fois plus puissantes, capable de déchirer à main nue des panneaux Shensig comme s'ils étaient faits de papier. Des hordes d'animaux mutés étaient également visibles, parmi lesquels des bêtes qui avaient peut-être été des canidés ou d'autres prédateurs. Elles se répandirent dans les rues des faubourgs et des spatioports. Une horreur en chassait une autre.

D'autres planètes tombèrent à la suite de Parris et bien vite le secteur Sotto tout entier sombra dans la panique. La moitié des effectifs globaux de l'ensemble du corps des Exécuteurs fut envoyée pour mettre un terme à la progression de l'Infection et tous les membres de la moitié restante reçurent l'ordre de se tenir prêts à les rejoindre sous vingt-quatre heures s'ils en recevaient l'ordre.
L'Infection fut cependant mise en échec. Le secteur Sotto fut arraché à ses griffes mais seulement au terme d'une campagne fastidieuse visant à éliminer une dizaine d'épidémies supplémentaires. Cela ne se produisit malheureusement pas avant que la psychose collective ne fasse d'innocentes victimes supplémentaires. Des cargos furent détruits avant même d'atteindre l'orbite et des convois de vaisseaux chargés de réfugiés furent atomisés par des autorités planétaires terrifiées dès qu'ils apparurent à portée de scanner. Trois planètes entières devinrent inhabitables suite à l'emploi d'armes bactériologiques et chimiques. Des systèmes entiers se retrouvèrent coupés du reste du GCPS. Le Corps des Exécuteurs et le Conseil prit toutes les mesures nécessaires pour mettre un terme à ce qui avait été initié par la Maison Grace.

Pour cela, il fallut habilement masquer la véritable cause du conflit qui avait frappé le secteur. Diverses causes furent invoquées pour expliquer la perte des planètes du secteur Sotto : on mentionna tour à tour un incident nucléaire, une intoxication alimentaire à grande échelle causée par des rations mal conditionnées, en passant par l'effondrement surprise d'une étoile naine. L'Infection ne fut bien entendu jamais mentionnée et le phénomène n'hérita même pas d'un nom. C'est un aspect qu'on peut trouver des plus extrêmes si on ne comprend pas la nature du GCPS. Le Conseil des Sept sait que les corporations ont besoin de perspectives d'expansion par-dessus tout. Si la rumeur de quelque chose d'aussi horrible que l'Infection, rôdant à la frontière de l'espèce connue, venait à se répandre, elle pourrait mettre un frein à cette expansion. C'est pour cette raison que l'existence de l'Infection demeura secrète.

L'incident du secteur Sotto permit de poser les bases de ce qui deviendrait plus tard 'les Protocoles de Confinement'. Le pouvoir du Conseil s'en trouva fortement accru, de même que la brutalité avec laquelle il en fit usage.

Le Conseil en vint à penser que le laxisme dont il avait fait preuve avec la Maison Grace avait mené au désastre de Sotto. Cela ne devait plus jamais se reproduire. Les corporations seraient libres de mener leurs affaires comme bon leur semblait, exactement comme avant. Mais leurs actions seraient surveillées de manière bien plus étroites par le Conseil et ses agents que par le passé, que les corporations en soient conscientes ou non. Le Corps des Exécuteurs, convenablement endurci par ses conflits avec l'Infection, formait désormais une armée régulière de bonne taille. Il fut décidé de maintenir ses effectifs à leur niveau actuel en toutes circonstances. Le Programme reçut davantage de ressources, ce qui augmenta sa taille et sa capacité de projection, lui permettant ainsi d'être envoyé  immédiatement contre n'importe quelle menace rencontrée par le GCPS ou toute entité factieuse envers le Conseil. Les membres du corps devinrent une personnification familière du pouvoir du Conseil pour les civils du GCPS. Il n'est pas rare d'apercevoir des Exécuteurs dans les rues, les allées et le long des principales voies marchandes du GCPS.

On ne sait pas exactement à quel point le Conseil, à l'époque, était au fait de l'Infection, que ce soit sur son origine, sa nature et l'incroyable danger qu'elle représentait. Car bien entendu, même si le conflit dans le système de Sotto avait débouché sur une victoire, le problème demeurait entier. Au lieu d'être une pandémie massive à l'origine isolée et qui avait été éradiquée à grand peine, l'Infection reviendrait sans cesse hanter ceux qui avait cru ou peut-être espéré sa destruction.

Dossier classifié : Niveau de sécurité Sigma uniquement
Sujet : Exo-menace récupérée sur la planète Subar, découvertes préliminaires.
Auteur : Professeur Dennis Hide, Numéro d'autorisation ETCU 471102-B
Site Noir Le Roc, Secteur Stratford.
Le pathogène auquel il est usuellement fait référence sous le nom d'Infection est, pour le dire simplement, totalement différent de ce que tout ce que l'ETCU a pu rencontrer depuis sa création. Il défie même les classifications taxonomiques les plus élémentaires. Ce n'est pas une bactérie, de cela nous sommes certains. Les procédures de coloration habituelles ne sont pas concluantes mais l'organisme est dépourvu, du moins en l'état actuel de nos connaissances, d'organelles et il semble incapable d'une reproduction extracellulaire. Mais ce n'est pas un virus non plus. Son comportement in vivo et in vitro laisse penser que le pathogène est plus complexe que cela : il indique clairement une motilité et une capacité de priorisation des cibles. On dirait qu'il possède un but propre.
Il présente une sorte de membrane plasmique et il doit donc être plus complexe qu'un organisme monocellulaire. Le pathogène résiste à toute tentative de lyse, même avec l'aide de microlasers et de fracturation à la morganite froide. L'établissement d'un répertoire fiable des protéines qui le tapissent s'est montré extrêmement difficile, même en utilisant les techniques de spectrométrie haute-définition élaborées par Etraki et Kain. Mais étant donné l'extrême virulence observée auprès de nombreuses formes de vie, il est possible que le pathogène ne présente pas de surfaceome.
Les variations antigéniques sont un phénomène bien compris chez les micro-organismes infectieux. Cela leur permet de déjouer la réponse immunitaire de leur hôte et même de réinfecter le même hôte plus tard. Mais l'enregistrement en temps réel des pénétrations intracellulaires par le pathogène suggère que quelque chose de bien plus fascinant est à l'œuvre à cette occasion. L'Infection est capable, par un biais que nous ne comprenons pas, à modifier par avance la configuration de sa surface, ce qui lui confère un échappement immunitaire total.
On dirait presque qu'elle a été préprogrammée à l'avance pour s'adapter à la biologie de toutes les espèces, du moins de celle des cent trente-quatre espèces auxquelles nous l'avons présentée pour le moment. Cette capacité a un lien évident avec le paquet d'ADN contenu dans le pathogène. Comprendre ce mécanisme est notre priorité si le GCPS veut avoir un jour une chance de contenir la propagation du pathogène.
Développer des protocoles pour mener ces recherches est une gageure. Sa virulence extrême implique que, pour le moment, seuls cinq sites (celui-ci innlus), tous des Sites Noirs ont reçu l'autorisation du Conseil pour obtenir des échantillons. La vitesse avec laquelle l'infectiosité de ce pathogène est capable de détourner les systèmes circulatoires et les mécanismes extracellulaires de l'hôte rend l'observation difficile et les expériences répétées dangereuses. Mais des recherches plus poussées sont essentielles. Il semble que nous ayons affaire à une nouvelle forme de vie, conçue pour dominer, convertir et éliminer toutes les autres.

NdT : les cellules de rares individus (humains) sont porteuses d'une protéine particulière qui empêchent a priori l'agent pathogène de pénétrer leur barrière cellulaire. Elles en restent cependant porteur sain, comme le découvrit bien malheureusement 'le Survivant.' Sources : Star Saga.
Il semble que les Veer-Myn soient immunisés à l'infection aussi. La race Veer-Myn a (avait ?) un lien avec l'Infection qui reste encore à élucider.


Confinement

Bien des années après la guerre, le premier Artefact Infectant fut découvert sur la planète Adriana, située à une distance considérable du système Sotto. Le carnage qui suivit son excavation par une équipe de recherche étudiant une étrange construction extraterrestre, provoqua des troubles civils, des émeutes et une tentative d'exode qui ne furent arrêtés que par l'intervention des troupes à bord de la Wyvern Deucalion de la flotte des Exécuteurs.

Les leçons de Sotto avaient été on ne peut plus clair. Non seulement l'Infection était un pathogène d'une virulence et d'une létalité sans précédent mais la panique qu'il suscitait pouvait dévaster un secteur entier si la réponse n'était pas assez prompte.

Une fois les preuves visuelles de la présence de l'Infection obtenues, le Conseil des Sept prit la seule décision qui s'imposait : il ordonna que l'épidémie soit contenue par n'importe quel moyen. Toutes les formes de vie présentes sur Adriana devaient être éradiquées. Tous les vaisseaux capables de quitter la planète furent détruits tandis que les coordonnées de la planète furent purement et simplement effacées de la banque de données NavComp, tout comme la moindre trace de son existence dans les entrées officielles du GCPS.

Faire disparaître une planète entière de l'espace enregistré n'est pas chose aisée et cela se fit au prix de dépenses considérables et d'une bonne démonstration de force, à la fois politique et physique. Mais comme le Membre du Conseil Severin Roth l'a consigné dans son journal, l'un des rares documents connu à comporter une référence à Adriana :

Citation :'L'histoire retiendra de nous qui nous agîmes en monstres mais quel autre choix s'offrait à nous ? Auriez-nous dû laisser des personnes s'enfuir pour qu'elles compromettent toute la sécurité du GCPS ? Non. Nous les avons laissées mourir sur place parce que nous savions que si ne serait-ce qu'une seule de ces choses venait à s'échapper, elle aurait sonné le glas de tout ce que nous avions bâti.'

Adriana fut la première épidémie d'Infection en lien avec un Artefact mais ce fut très loin d'être la dernière. En réalité, les épidémies d'Infection sont bien plus fréquentes que la majorité des citoyens du GCPS ne pourrait le penser. On peut en remercier l'efficacité des Protocoles de Confinement qui ont été élaborés et mis au point après l'épisode de Adriana. La moindre confirmation de la présence de l'Infection, en règle générale du fait de membres des Éclaireurs Exécuteurs entraîne un isolement rapide de la planète. Les voyages en provenance et à destination de ces planètes sont immédiatement proscrits via l'établissement d'un blocus spatial et la purge de toutes les données la concernant sur le réseau NavComp, ce qui a pour effet de placer en perdition les vaisseaux dans le même système ainsi que toutes personnes présentes sur les planètes infectées. Des protocoles voisins ont depuis été conçus pour contrer les autres 'menaces biologiques' comme les infestations Veer-myn , Z'zor ou Nameless mais le résultat final ne varie pas : elle mène à la mise à l'isolement total des infectés jusqu'à ce qu'ils ne soient plus des vecteur viables.

Autrement dit : jusqu'à ce qu'ils soient tous morts.

La durée exacte d'un Confinement varie selon la nature de la menace et de la planète concernée. Il s'agit sans conteste d'une mesure draconienne mais également efficace. Plusieurs épidémies ont été contenues de cette manière, ce qui a contribué à sauver potentiellement des milliards d'individus, certes au prix de la vie de quelques millions d'autres. Un élément un peu moins bien connu du protocole existe :  il se consacre à la découverte de la source de chaque épidémie. Ou, pour être plus précis, il s'emploie à comprendre comment l'Artefact à son origine a bien pu arriver sur les planètes en question.

Depuis Sotto, un peu plus d'une dizaine d'artefacts ont été découverts dans le territoire du GCPS. La simple mention de la découverte de nouvelles structures extraterrestres par des explorateurs ou des prospecteurs sur les réseaux suffit à attirer l'attention des Exécuteurs. Le plus souvent, il s'agira d'Éclaireurs agissant en solitaire ou d'un petit groupe dont la mission consiste à évaluer les risques d'une épidémie potentielle. Si l'éventualité est probable, un Protocole de Confinement peut être mis en œuvre en quelques heures et les équipes de l'ETCU sont rapidement envoyées sur place pour récupérer l'artefact. Cependant, malgré les meilleurs efforts du Conseil, les conséquences subies lorsqu'on se retrouve pris dans un Protocole de Confinement (l'isolement total du reste de la galaxie ainsi qu'une probable mort, lente ou violente) n'est pas complètement inconnue des habitants des Sphères Extérieures. Par conséquent, il est arrivé quelquefois que la découverte d'artefact extraterrestres soit volontairement passée sous silence voire que, dans certains cas, ces découvertes soit suspectées mais pas formellement prouvées. Même dans les cas où les agents du GCPS ont agi selon les paramètres attendus (c'est-à-dire rapidement et diligemment), leurs efforts ne suffisent pas toujours.

On ignore le nombre exact d'épidémie d'Infection dans la galaxie mais il est quasi-certain que la politique de confinement n'a pas été entièrement couronnée de succès.

Au moins trois flottes Infectées (des groupes de vaisseaux, souvent de conception militaires mais pas toujours) ont été repérés et interceptés mais on estime que seule une d'entre elle provenait de l'Arc de Mort.

Les deux autres tirent leurs origines de pandémies dont le Conseil n'a pas eu vent, probablement des vaisseaux et des personnes qui ont réussi à fuir des mondes infectés pour répandre le mutagène toujours plus loin.

La manière dont le GCPS va réagir à cette menace croissante reste à découvrir. Mais, étant donné jusqu'où les humains ont été pour asseoir leur place dans la galaxie et les extrémités qu'ils ont déjà employées pour y parvenir, le Conseil ne reculera probablement devant aucun sacrifice pour préserver le futur du GCPS.

Des apparences trompeuses

Les Artefacts qui ont relâché la dose initiale de mutagène auprès de leurs découvreurs sans méfiance sont souvent décrits comme des objets présentant une apparence métallique, même si certains archéologues ont indiqué qu'ils semblaient plutôt faits d'une sorte de minéral.

En réalité, la couche externe des artefacts est composée d'un alliage de graphite et de minéraux de nature inconnue. Leur tenseur de constance élastique est extrême et elle possède des propriétés de conductivité uniques, ce qui rend leur datation difficile, du moins pas de manière précise. Pour égarer encore plus les chercheurs de l'ETCU, certains artefacts ont été découverts au fond d'excavations naturelles ou artificielles, ce qui laisse supposer une certaine ancienneté alors que d'autres furent mis au jour pratiquement à la surface de certaines planètes, indiquant une origine bien plus récente. Une théorie rassemblant de plus en plus personnels de l'ETCU veut que les artefacts seraient anciens mais qu'ils ont été déplacés dans l'espace corporatif tout récemment.

La taille des artefacts varient aussi beaucoup. Le plus grand découvert à ce jour par l'ETCU, responsable de l'épidémie de Beta Zero Deux, faisait presque un mètre de long et il était couvert de marques évoquant des glyphes ou des idéogrammes. A l'inverse, l'Artefact de Nexus Psi toisait à peine quinze centimètres et il pesait moins de cinq kilogrammes. La taille d'un artefact ne semble pas avoir d'incidence sur ces effets. Les artefacts contiennent tous assez de mutagène pour que le processus de transformation des hôtes débutent immédiatement.

Toutes les formes de vie basées sur le carbone de la galaxie peuvent être infectée, ce qui incluent les Terratons, les Sphyr et les Asterian. Les Orques de Gora est l'une des rares espèces connues immunisées. La cause en demeure un mystère, qui ne sera pas résolu de sitôt car on trouvera difficilement espèce moins disposée à se laisser étudier par le GCPS que les Orques. L'ironie de la chose n'a pas échappé à plusieurs membres du GCPS : les orques constituent la réponse idéale à la plus grande menace pesant sur l'espace corporatif depuis la Rébellion Mandrake.

Simmonds
Actuellement, d'innombrables citoyens du GCPS et des extraterrestres vivant dans le territoire corporatif ont été infectés par le mutagène de l'Infection. Bien que la plupart meurent sur le coup ou soient convertis puis rejoignent ses rangs, il existe cependant quelques individus dont l'existence soulèvent une question intrigante : celle de savoir à quel point l'Infection les contrôle tout comme à quel degré ils la contrôlent.
Des victimes comme Slobodan Chovyek, aussi appelé 'le Survivant', Stelson Wire, plus souvent désigné sous le matricule 'Sujet 901' et le guerrier Sphyr nommé Aqissiaq ont fait montre de lucidité à des degrés divers ainsi que d'une apparente autonomie. Chovyek, s'il faut en croire les témoins, seraient même en quête d'un remède à son mal. Mais tous les trois sont responsables de la mort de nombreux non-infectés et 901 lui-même est directement lié à des attaques de l'Infection dans toute la galaxie.
Le Dr Gail Simmonds relève d'un tout autre cas. Piégée sur Nexus Psi au cours de l'épidémie, elle y fut infectée. Simmonds conserva non seulement la majeure partie de ses facultés cognitives mais elle se montra apparemment capable de contrôler les autres mutants infectés. Elle prit la tête d'une véritable armée de Stade 3 qui constituèrent une sorte de domaine privé dans Rieker City, lequel comportait des ateliers et des laboratoires complexes.
Le Groupe du Protocole de Confinement actuellement chargé de la quarantaine de Nexus Psi pense qu'après une longue période d'expérimentation sur elle-même et sur ses sujets, le docteur a débuté la construction d'un moyen de communication sub-spatial. Si la chose est avérée, ce serait un rebondissement des plus inquiétants. Avec qui chercherait-elle à rentrer en contact ?

Officiellement, les Exécuteurs restent en alerte maximale car ils anticipent la venue d'une flotte infectée et de n'importe quelle 'tentative' visant à exfiltrer Simmonds de Nexus Psi. Mais s'il faut en croire une rumeur alarmante, elle aurait déjà quitté la planète.

NdT : Le Docteur Simmonds a bien quitté Nexus Psi sans trop qu'on sache par quel moyen. Sa localisation actuelle est inconnue.

Tous les hôtes humains ne présentent pas la même vulnérabilité à l'Infection non plus. En fait, la majorité des personnes recevant une dose initiale de mutagène au déclenchement de l'artefact (événement qu'on suppose se produire quand l'artefact détecte des hôtes viables à proximité) connaissent une mort instantanée. Ils s'étouffent dans leur propre sang et ils sont pris de violentes convulsions pendant leur agonie tandis que l'infection tente sans succès de réécrire leur ADN et de remodeler leurs organes pour servir ses desseins.

Les quelques malheureux chez qui l'Infection 'prend racine' deviennent alors les créatures que l'ECTU appelle des Stade 1. En langage courant, on les appelle plus volontiers des 'Seigneurs de la peste'. Ces monstres dominent de leur taille la plupart des humanoïdes. Leur masse musculaire et leurs structures squelettiques croissent jusqu'à ce qu'elles fassent plus de quatre mètres de haut. Tout se produit comme si la structure osseuse de l'hôte se développait de manière folle, jusqu'à transpercer la peau pour former un véritable exosquelette secondaire beaucoup plus dur.

Les infectés initiaux finissent tous couverts de plaques osseuses hérissées de pointes qui leur fournissent une protection presque totale contre les armes de petit calibre.

Leur apparence est véritablement monstrueuse et leur biologie interne est à l'avenant de leur physique grotesque. Des autopsies pratiquées sur les cerveaux de Stage 1 naguère humains ont révélé une structure très différente d'un encéphale humain normal. Les structures sous-tentorielles et les zones cérébrales les plus en lien avec le contrôle moteur et les tendances agressives se développent considérablement dans la nouvelle boîte crânienne tandis que les structures sus-tentorielles correspondant aux fonctions cognitives supérieures, comme celles en lien avec le doute, la peur et la compassion sont pratiquement anéanties suite à l'infection. Les Seigneur de la Peste deviennent un mélange cauchemardesque de monstre et de tacticien militaire, une créature très puissante doublée d'un leader intelligent doté d'une perspicacité naturelle qui lui permet de combattre, surpasser et tuer n'importe quel adversaire auquel il serait confronté.

Les Aberrations, en revanche, ne sont conçues que pour la destruction. Au cours des premiers temps de l'épidémie qui frappa Stampers Paradise, une équipe de prospection des Pères Forges, qui s'étaient vue contrainte à se poser sur la planète pour réparer une avarie de leur vaisseau, fut attaquée non loin d'un site de recherche du GCPS. La station avait été infectée par un vecteur inconnu. Des dix prospecteurs qui pénétrèrent en ville sur leur Hultr, en quête des matériaux et des composants dont ils avaient besoin pour leur réparations, seuls trois revinrent. L'équipe réussit cependant à remonter en orbite et ils firent part de leur rencontre avec 'une bête dont la soif de destruction, tout comme la taille, semblait infinie.' Plusieurs créatures semblables ont été observées et abattues par des Exécuteurs sur d'autres planètes. Les Aberrations diffèrent des Seigneurs de la Peste en plusieurs points clés. Elles développent une musculature et une armure bien plus imposante que leur équivalent de Stade 1 mais elles sont également quadrupèdes et elles ne montrent pas le même degré d'intelligence. Le Dr Yoshio Ikeda du Conglomérat Lu-Fan a émit une hypothèse intéressante selon laquelle cette forme d'Infection serait plus proche de l'aspect- du moins l'apparence physique-, des créatures ayant conçu le mutagène de l'Infection mais rares sont ceux au sein du GCPS qui estiment que cette hypothèse vaut la peine d'être poursuivie.

Bien qu'il existe indubitablement davantage de phénotypes pour les Stade 1 (après tout, le mutagène peut infecter pratiquement toutes les espèces organiques connues), l'ETCU a identifié deux formes principales de Stade 2 dans le cas de contaminations humaines. Ces deux formes sont particulièrement dangereuses. Ils les ont appelées Stade 2A 'Leaper' et Stade 2B 'Burster'.
Les Leapers sont plus petits qu'un Stade 1 mais ils font le plus souvent deux fois la taille d'un humain non-infecté. D'une manière très semblable à l'Aberration, ils ont perdu la plupart de leurs fonctions cognitives supérieures mais les Leapers agissent à l'instinct et ce sont des chasseurs en meute très efficaces. Bien qu'ils disposent d'une armure naturelle semblable au Seigneur de la Peste, les Leapers sont bien plus véloces. Ils sautent littéralement d'un bout à l'autre du champ de bataille avant de déchiqueter leurs ennemis dans leur frénésie sanguinaire.

Les Stade 2B sont souvent décrits comme présentant une taille voisine des Leapers mais ils sont moins protégés et leur déplacement s'avèrent plus lent. Beaucoup de Stade 2B présentent des plaques pustuleuses remplies de liquide infectieux. Ces pustules ont tendance à exploser lorsqu'elles encaissent un projectile ou un coup, d'où le nom des 2B, les Busters (NdT : 'Éclateurs'). Leur but principal consiste à s'approcher assez près d'une forme de vie saine pour l'empoigner avec leurs appendices couverts de barbillons semblables à des mains avant d'injecter le mutagène à leur proie. Le procédé peut prendre un peu de temps : le processus d'infection la plus long jamais enregistrée par ce biais s'est étalé sur plus de cinq minutes. Il semblait particulièrement déplaisant pour la victime. Même si les Busters sont capables de démonter à mains nues un véhicule car ils ont hérités d'une force à peu près équivalente à celle des autres mutants de Stade 2, la transmission de l'infection semble être leur principal objectif.

Comprendre ce qui se produit chez une personne infectée de Stade 3 constitue peut-être le plus grand défi de la communauté scientifique (et sans doute une source de profit très importante pour qui en saisira le fonctionnement). La majorité des sujets infectés par l'injection d'un Burster ou la morsure d'un Leaper régressent très rapidement. Ces malheureux perdent toutes leurs fonctions cognitives supérieures. Ils deviennent alors un Stade3Z ou 'zombie' hagard certes mais dangereux. Chez d'autres personnes, cette dégradation semble emprunter une voie différente. Les mutants 'viables' de stade 3, que les troupes du GCPS ont surnommés 'les Affreux' ou 'les Goules', acquièrent un surcroît de masse musculaire et des pointes osseuses protubérantes assez semblables à celles Stade 1 et 2, mais à une échelle beaucoup plus modeste. Ils conservent la majeure partie de leur intelligence cependant et nombre d'eux sont encore capables de piloter des véhicules et d'utiliser des armes complexes.
La majeure partie du temps, ils utilisent le même équipement que les Marines du GCPS et les forces de sécurité des mondes frontaliers de la galaxie : les fusils Backworlder produits en masse de chez Accutek, des mortiers portatifs Gesher, etc... Cela n'a rien d'étonnant : bien des soldats des armées de l'Infection sont d'anciens marines et employés de compagnies militaires qui ont été infectés en défendant les planètes ou les installations de leurs employeurs. Bien qu'ils ne fassent pas preuve de la même précision ni de la même discipline qu'auparavant, un Stade 3 armé d'un fusil Beastmaster est un adversaire redoutable.

On trouve aussi des pilotes et des conducteurs dans les armées de l'Infection au commande des transports Hornet et des blindés Lancer et, du moins le pense-t-on, des vaisseaux de leurs flottes spatiales. Le matériel volé par l'Infection tandis qu'elle se fraie un chemin dans la galaxie peut faire de ses armées des menaces considérables pour leurs prochaines victimes.
Il semble qu'un facteur génétique chez l'hôte conditionne la transformation en zombie ou en Stade 3. On ne peut cependant écarter l'hypothèse d'une instabilité d'un variant du mutagène. On estime que plusieurs variants de ce dernier sont présents dans la population d'infectés. Le potentiel d'un agent biologique capable de produire des soldats aussi féroces et déterminés que les Affreux suscite beaucoup d'attrait auprès de certaines corporations peu scrupuleuses du GCPS. Le caractère imprévisible de la transformation pourrait même être considéré par certains comme son seul réel inconvénient. Si quelqu'un parvenait à contrôler à la fois l'expression de la mutation tout en conservant le contrôle sur les agissements de l'hôte de l'Infection, cette personne deviendrait immensément riche et puissante, à n'en pas douter.

La traque
Pister les mouvements des flottes Infectées n'est pas chose aisée, du moins pour les vaisseaux du GCPS. Les vaisseaux Asterians disposent de dispositifs de furtivité avancés qui leur permettent de rester à courte portée des bâtiments réquisitionnés par l'Infection mais ils ne sont pas connus pour partager leur technologie avec les autres espèces. De même, les Pères des Forges ont des équipements de détection d'une qualité bien supérieure à celle des corporations mais ils ont tendance à ne partager les informations obtenues que s'ils peuvent en tirer avantage.
Malgré cela, les spécialistes des corporations ont identifié ce qu'ils considèrent comme plusieurs grandes flottes présentes dans la partie occidentale du GCPS. Aucun motif récurent n'a pu être identifié, et, aux premiers abords, leurs déplacements paraissent même totalement erratiques. Mais si tel est le cas et que l'Infection agit uniquement de manière instinctive, ses flottes ont un réel talent pour ne jamais se rencontrer et pour trouver sans coup férir les installations du GCPS.

de Crocs et de griffes

Il n'est pas très étonnant que l'objectif principale poursuivi par les armées de l'Infection consiste à faire en sorte que les grands Stade 1 et 2 arrivent au contact de l'ennemi le plus rapidement possible. Ce sont des tueurs particulièrement efficaces : ils sont bien protégés, très agressifs et extrêmement difficiles à abattre. Les Seigneurs de la peste ont le choix entre plusieurs tactiques pour accomplir cet objectif.

Dans la plupart des cas, la première ligne d'attaque est composée de vagues d'infectés de type Stade 3Z. Ces hordes de zombies sont lentes et incapables d'utiliser la moindre arme. Mais elles ignorent la peur, elles ne battent jamais en retraite et les mutations qui ont affecté leur physiologie les rendent bien plus résistantes qu'auparavant. S'ils ne sont pas arrêtés par une puissance de feu décisive, leurs crocs et leurs griffes démesurés, combinés avec la frénésie induite par l'Infection les rendent littéralement capables de déchiqueter à main nue leurs adversaires. Les rapports font souvent état d'anthropophagie chez les 3Z mais les commandants des corporations feraient bien de faire taire les rumeurs à ce sujet le plus vite possible car elles sont mauvaises pour le moral des troupes. Après tout, il est déjà assez difficile d'abattre des choses qui étaient autrefois vos frères d'armes et la perspective de se faire dévorer en cas d'échec est souvent plus qu'un marine de base ne peut supporter.
Les humains infectés ne sont pas les seules formes de vie que les armées de l'Infection emploient. Des meutes de canidés mutants ou 'Molosses pesteux' ou des nuées de créatures volantes ('les vautours') dont l'envergure peut aller de celles de petits insectes à des grands rapaces contribuent à harceler l'ennemi et à semer la confusion au combat. Ils sont très utiles pour masquer l'avancée du gros des forces de l'Infection, pour harceler l'ennemi, pour le prendre de flanc ou pour préparer la venue d'autres mutants car peu importe la qualité de l'équipement d'un marine ou son expérience militaire, il lui sera quasiment impossible de tirer avec précision quand un volatile extraterrestre tente de lui crever les yeux ou qu'un chien assoiffé de sang lui saute à la gorge.

Bien que se rapprocher de l'ennemi pour lui arracher les membres un par un semble être un instinct puissamment implanté chez les troupes de l'Infection, elles ne sont pas toutes des bêtes écumantes de rage. Bien des armées peuvent avoir des appuis mécaniques, comme des Mules (véhicules de transport léger), des Hornets (transport aérien léger), des Striders (plate-forme de combat bipède) ou même des Lancers (tanks antigrav) pris aux forces corporatistes. Les pilotes et opérateurs de Stade 3 conservent assez de connaissances du fonctionnement de leur équipement pour s'en servir au combat même s'il faut bien dire qu'ils négligent le plus souvent l'entretien de leurs appareils. Ils n'ont plus accès aux chaînes de ravitaillement des armées corporatistes aussi n'est-il pas rare de voir un Lancer réquisitionné par l'Infection avec des plaques de blindage manquantes ou un Hornet dont l'assiette en vol laisse franchement à désirer. Bien qu'elles soient moins fiables et précises que leurs équivalents du GCPS, leurs armes n'en demeurent pas moins létales et un commandant ennemi serait bien inspiré de ne pas ignorer la menace qu'elles représentent.

Affronter une horde d'infectés est une tâche difficile, tout particulièrement quand les Infectés ont l'appui de blindés. En fait, la majeure partie du succès de l'Infection et l'étendue de son invasion du GCPS sont à mettre au crédit de sa nature inexorable : les armées infectées passent simplement sur leurs ennemis en regarnissant leurs effectifs au passage. Maintenir le moral et empêcher les troupes de paniquer représente une menace tout aussi grande pour un commandant des Marines ou un Huscarl des Pères des Forges que les crocs et les griffes des infectés. Ils doivent maintenir une forte discipline auprès de leurs troupes pour empêcher qu'elles ne prennent la fuite avant même le premier coup de feu. Concentrer les tirs sur les menaces prioritaires est nécessaire afin de gérer les charges des hordes aussi vite que possible pour éviter d'être englué dans des combats prolongés. La sélection des cibles est un enjeu vital : il ne faut pas autoriser un Seigneur ou un Leaper à progresser à découvert sans résistance. Une combinaison de tir de suppression et d'arme de grandes puissances doit être déployée à cet effet.


 
 

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