(29-07-2019, 21:32)Egill a écrit :"les gens" comme tu l'utilise c'est simplement du mépris de classe: "ces gens là" ils mangent chez macdo tous les jours, ou il regardent anouna comme des imbéciles, ou c'est des hypsters décérébrés, etc.Citation :Ça veut dire quoi ça " les gens sont des gens" ?
Que quand on a voulu pondre une religion qui disait "aimez vous les uns les autres", et "rendez à César ce qui est à César", "tu ne tueras point" on en a fait les croisades, les Borgias, la Saint Barthélémy, et la sainte inquisition.
Que quand on a voulu pondre une nouvelle façon de penser qui disait qu'il fallait être libres, sages, rationnels et critiques, on en a fait la révolution industrielle, le nationalisme, la colonisation et l'ultra libéralisme.
Que quand on a pondu une idéologie prônant l'égalité, la liberté, la suppression de l'Etat et des moyens de coercition (la police, l'armée...) et l'auto gestion, ça a donné Staline, Polpott et Kim Jong Un.
Que peut-être y a un moment vaut mieux pisser dans un violon du coup. Que les gens sont pas différents des bestioles et que nos comportements sont bien plus instinctifs et déterminé qu'on veut bien le croire et que ces histoires de libre arbitre, c'est un peu l'emballage moral d'une situation déplaisante.
Alors oui, comme ça je comprend que tu puisse être découragé, mais je te rassure, en fait c'est beaucoup plus simple de changer les choses!
En réalité, tous tes exemples relèvent de la culture, de la politique et de la propagande. Au delà de nos réflexes primaires, le libre arbitre est corollaire de la place d'un individu dans la société; son bagage culturel, économique,etc. quand tu dis les gens sont des gens, ça ne veut rien dire car on ne peut pas mettre tout le monde dans le même panier et être crédible en même temps :/
Enfin si, mais ça relève plus de la rhétorique que de la réflexion sérieuse

Ceci dit je suis habitué à ce discours et je comprends ce que tu veux dire! Alors je continue sur cette ligne pour partager mon point de vue:
Bleu/ rose, "les gens" si on leur explique que c'est simplement pour classer les articles dans les magasins, ils comprennent vitte et finissent par s'en foutre, pareil pour les métiers et les goûts culturels, si seulement "on" en leur laisse l'accès.
Ce "on" c'est pas "les gens" c'est tous les autres: ceux qui ont les clefs culturelles, ceux qui ont les sous pour rendre les musés gratuits, ceux qui veulent bien inclure des jeux vidéo dans les musés. Toi - moi - et beaucoup de monde en somme.
C'est un projet politique; l'équité.
C'est pas évident (mais pas impossible) car de fait notre société est fondée sur les inégalités et des logiques d'écrasement de l'autre. C'est aussi la raison pour laquelle, par exemple, il y a si peu de jeu de coopération. On a l'impression qu'il est plus intéressant de s'entraîner à écraser l'autre dans un jeu de compétition.
Je prend tout de suite les devants; non ça n'est pas une logique naturelle;car la nature fonctionne beaucoup en coopération; des arbres d'espèces différentes se partagent des informations et des ressources pour pousser ensemble, communiquant par exemple avec les champignons.
Et les humains sont également très coopérants! Nous sommes même les animaux les plus sociaux du règne animal pour lesquels les règles sociales sont extrêmement complexes et importantes. Mais il est vrai que dans nos société nous avons très fortement oublié notre capacité à coopéré: L'individualisme ayant très largement pris le dessus, pour servir un projet politique.
On fait comment alors? En parler, c'est déjà permettre à une idée d'exister, avec assez de gens autours de cette idée, elle peut même vivre. En parler, simplement, c'est déjà un bel effort.
Pour en revenir à la représentation des femmes dans le hobby donc, demander l'équité de traitement face à la sexualisation des corps, c'est participer à l'équité culturelle. C'est aussi offrir une porte d'accès plus accueillante pour ceux et celle que la sexualisation culturelle repousse. L'équité ça n'est pas la pudibonderie, c'est donner la même chance à tous; ceux qui en veulent et ceux qui n'en veulent pas.
Mais sinon la misanthropie j'aime bien aussi! Je suis moins dans le mépris de classe par contre, plus généraliste!

Tout en souplesse bien entendu.